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YogApnée : de la conscience de l’écriture à une apnée en mer

- Temps de lecture : 3 minutes

Vous est-il déjà arrivé de vous trouver devant une page blanche et de vous dire : « je ne sais pas quoi dire… » ?

C’est ce qui m’est arrivé aujourd’hui quand j’ai décidé d’écrire cet article.

Et quand mes amis, Marie-Anne et Olivier, m’ont demandé au petit déjeuner ce matin, ce que j’allais écrire, j’ai répondu : « je ne sais pas, mais je verrai bien… »

Le moment est venu de m’y mettre et je ne sais pas trop quoi raconter.

Pour autant, je vais essayer de décrire en direct un processus que j’utilise parfois quand je ne sais pas quoi écrire.

Je ne sais pas quoi écrire. Je ne sais pas quoi écrire. Je ne sais pas quoi écrire. Je ne sais pas quoi écrire…
Mes doigts courent sur le clavier et je regarde les touches s’enfoncer sous leur pression. Levant la tête vers mon écran, je continue de laisser mes doigts parcourir les différentes touches et je prends conscience que je n’ai pas besoin de regarder le clavier pour écrire ces quelques mots.

Conscience : quelque chose en moi guide le mouvement de chacun de ces membres de la main, du pouce à l’auriculaire. Je n’ai pas besoin de regarder systématiquement le clavier pour qu’ils trouvent la touche appropriée aux mots que j’écris.

Je laisse s’effectuer cette tâche de manière fluide. Au moment où je frappe, je vis au présent du mouvement de mes doigts.

Il s’agit pour moi de décrire alors ce qui se passe dans ma tête : être consciente de ce qui se déroule en moi, sans jugement. Être l’observatrice du processus qui s’opère et que je n’avais pas décidé.

C’est cela vivre au présent : observer ce qui se passe et le vivre sans porter de jugement sur le comment cela se fait. Est-ce bien ? Est-ce mal ? Ces notions échappées de mon esprit n’ont pas de prise ici. Je suis le témoin des mouvements de mes doigts. Telle une pianiste qui laisse se déployer une mélodie sur le clavier, la mélodie de ces mots se déroule, directement de mon esprit à mes doigts, Tout cela est simple : mon âme s’exprime, sans que j’ai à faire une interprétation sur la production qui se crée.

Une image me vient : celle de cette apnée, hier, dans la baie de Cerbère.
A la bouée, j’ai laissé mes poumons respirer à travers le tuba et à chaque respiration, je relâchais un peu plus l’emprise de mon mental. Les yeux fermés, j’écoutais le son de ma respiration qui me berçait et m’amenait dans mon intériorité.

Une inspiration, une expiration, je flotte et le clapotis me balance doucement,
Une inspiration, une expiration, mes bras de détendent,
Une inspiration, une expiration, mes trapèzes se déverrouillent,
Une inspiration, une expiration, mes jambes sont détendues, la droite, puis la gauche,
Une inspiration, une expiration, mon bassin se décadenasse,
Tout est calme,…

Encore une respiration calme, puis une deuxième,… une dernière inspiration avant de descendre le long de la corde.
J’ouvre les yeux, la lumière du soleil éclaire le bleu de la mer.
Une main sort le tuba, de l’air dans mon masque, l’index sur l’aile droite de mon nez, le pouce sur la gauche, je souffle doucement, les oreilles font « pop »,
Je descends doucement le long de la corde, les yeux posés sur elle, je vois la corde, une marque, je ne sais pas ce que c’est, un poisson passe devant mon masque,
Je compense encore, je descends,…
J’arrive à un endroit où mon oreille bloque,
Pas grave, je m’arrête, je me mets sur le dos,
Je regarde en haut et reste immobile, quelques secondes,
Le temps se suspend,
La bouée rouge là-haut,
Je suis bien Jérôme est descendu près de moi,
Je sens sa présence et son ombre rassurante,
Je ne le regarde pas,
Je profite de ce moment de suspension du temps,
Ce moment de suspension de la respiration,
La lumière perce à travers le bleu de l’eau,
C’est beau, je suis bien, j’aimerais pouvoir rester un peu plus,
Mais il est temps de remonter, tranquillement le long du câble,
Et retrouver le ciel, la surface, le soleil direct sur mon visage,…
Le protocole de sortie, le recovery, le geste, « je suis ok »…

Oui, je suis ok. Je viens de faire une apnée agréable et pleine de plaisir.

Je suis là dans cet environnement que j’apprécie de plus en plus, la mer.

Merci à la vie,

La joie,

Être là, présente au présent.

Retour à la nage vers la plage…

Encore une belle journée passée à plonger.

 

Bonne semaine à vous.

Isabelle ABBADIE-BAOUSSON

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