Je sens mon qui bat
Je sens mon cœur qui bat, oui mon cœur qui bat, mon cœur qui bat de plus en plus fort*
La première fois, c’était en séance de supervision de coaching, à la fac, pendant la formation de coach. Mon cœur battait au rythme des interventions des uns et des autres. Quand mes pairs parlaient, je sentais les battements de mon cœur se caler sur leurs expressions.
C’est très surprenant la première fois. Votre cœur bat dans votre poitrine, comme si votre torse allait exploser et le laisser s’envoler.
Ensuite, j’ai appris à écouter : ce battement c’est la vie qui se propage en moi. La vie qui se propage en moi, ce sont les émotions que je ressens lorsque je suis réellement à l’écoute. Quand je suis réellement à l’écoute d’autrui, alors mon cœur me dicte ce qui est à faire. Ce n’est plus ma tête qui dirige. C’est réellement le cœur. Le cœur bat au rythme des émotions que j’éprouve. Ces émotions, je les ressens en fonction de ce que me racontent mes rencontres.
Quand j’écoute de cœur à cœur, je reçois ces battements. Alors, tout le travail qui est à faire, c’est de prendre du recul, de la hauteur. C’est se mettre au niveau de la tête pour laisser le cerveau prendre le relais, mais sans interprétation. C’est laisser le cœur transmettre au cerveau qui va délivrer la parole derrière.
Le cœur, quand on l’écoute, est un merveilleux observateur. Le cœur ne juge pas, à la différence du cerveau. Le cerveau, lui emmagasine, mémorise, enregistre. Du coup, quand notre cerveau se connecte à ce qui se passe, il passe en mode de comparaison. Il est relié à nos sens. Je vois « ça », mais quel est ce « ça » ? Mon « ça » est-il le même que le « ça » de celui qui l’exprime ? Tout l’art est de le découvrir avec subtilité et tendresse. Le cœur, lui bat. Plus ou moins fort, plus ou moins vite. En se connectant à notre cœur, nous nous mettons en capacité d’entendre les non-dits. Le cœur ne juge pas, il bat.
Un vieux dicton dit : le silence est d’or et la parole d’argent !
Rien ne vaut un silence. Le silence est en musique un moment de suspension entre deux notes. Une pause sera un silence un peu plus long. Dans le silence, j’entends des mots. Mais les mots utilisés veulent-ils dirent la même chose que ce que je pense (encore le cerveau qui prend le relais, par rapport à nos propres références et conditionnements). Le silence laisse la place à l’autre. Le silence est parfois plus lourd que les paroles. Il nous renvoie à nous même. Il nous renvoie au vide de notre existence. Le silence fait souvent peur. Nous plongeons dans le silence, le vide, le rien.
Mais Rien, Vide, Silence n’existent pas. Dans le silence nous entendons notre cœur battre.
Le cœur et le silence, c’est ce dont nous avons le plus besoin en ce moment pour accompagner ceux qui en ont besoin. Le cœur et le silence sont nos meilleurs atouts. Ils posent et transmettent le langage de l’Amour. L’Amour n’est pas un sentiment. C’est bien plus. L’Amour n’emprisonne pas, il libère.
Quand nous comprenons cela, alors nous vivons.
Alors tout commence.
Belle semaine à vous.
*Tiré de la chanson : JE SENS MON COEUR QUI BAT – YOUR LOVE KEEPS LIFTING ME HIGHER AND HIGHER / HUTCHINSON / DUMAS / VARTAN