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Orgueil et humilité, les deux facettes d’un être humain.

- Temps de lecture : 3 minutes

« Ce qu’il faudrait dans le monde, c’est un peu plus d’humilité ». Voici une phrase que j’ai entendue cette semaine lors d’une discussion en famille.

Depuis fin juillet, l’humilité et l’orgueil, s’invitent régulièrement dans mes réflexions, que ce soit au niveau professionnel ou dans ma vie privée. Et je les rencontre dans le registre intra-personnel, c’est-à-dire dans ma relation à moi-même, ainsi qu’interpersonnel, dans ma relation aux autres.

 

Mais, l’orgueil et l’humilité, c’est quoi ?

Le Larousse décrit l’humilité comme étant  «le sentiment, l’état d’esprit de quelqu’un qui a conscience de ses insuffisances, de ses faiblesses et est porté à rabaisser ses propres mérites : Avouer ses fautes avec humilité.»

Concernant l’orgueil, c’est le « sentiment exagéré de sa propre valeur, l’estime excessive de soi-même, qui porte à se mettre au-dessus des autres : Être bouffi d’orgueil.»

L’ orgueil et humilité sont intimement liés. L’un n’existe pas sans l’autre.

Le fameux « ne fait pas de vagues » que j’ai intégré dans ma vie vient de mon éducation. Il était mal vu de « péter plus haut que son c… », pour reprendre une expression chère à l’un de mes oncles. À l’origine, ma représentation de l’humilité est associée à l’image de la gentille petite fille, celle que l’on donne à l’extérieur, à une apparence pour faire plaisir à l’autre, en l’occurrence mes parents.

Pour autant, lorsque je me tourne vers les cinq blessures de Lise Bourbeau, l’humiliation a été l’une des blessures qui m’a marquée assez tôt dans ma vie.

Ma mère m’a raconté que lorsque j’avais trois ou quatre ans, nous étions en vacances en Espagne avec des amis. L’un d’eux fit semblant de prendre mon assiette pour la manger. Je me mis à pleurer. Il semblerait que je m’étais sentie humiliée par le geste de Pierrot tellement la crise fut grande ! Maman mit beaucoup de temps à me calmer et leur ami fut désolé par ma réaction excessive.

Je me souviens l’année de mes huit ans, mon frère aîné faisait sa communion solennelle. Curieuse et intéressée par le sujet, je posais la question ; « combien êtes-vous de communistes ? ». Entendant ces mots, mon parrain et mon père se mirent à éclater de rire : « Ah ! Ah ! Ah ! Tu as entendu Roger, elle est bien bonne celle-là ! C’est excellent ! » Là encore, je me mis à pleurer, vexée de ne pas comprendre pourquoi ils se moquaient de moi. Bien entendu, l’incompréhension fut levée. Mais il restait chez moi une impression de malaise dont je ne pouvais me départir. Ma fierté avait été ébranlée.

Et donc, si je parle de fierté, l’orgueil pointe son nez. Où donc est passée ma belle humilité ?

 

De l’humilité à l’orgueil, le va-et-vient entre ombre et lumière.

Dès lors que je me veux humble, cela signifie que je suis dans la simplicité, la légèreté, l’acceptation de qui je suis, et surtout l’acceptation de mes faiblesses, de mon humanité.

Le yoga et le coaching m’aident à travailler cette partie de moi qui oscille entre ombre et lumière. Le chemin est long. Il suffit que je me plaise à réussir, que je m’auto-congratule pour un succès, et là, la fierté apparaît, risquant de friser l’orgueil.

Mais une voix dans ma tête me dicte : « Isabelle, pas d’éclaboussures, reste simple ». Au point que pour satisfaire mon orgueil dans une fausse humilité, je risque de m’entendre penser : « oui, c’est bien, toi tu restes simple, tu ne dis pas que tu as réussi, alors que tu en es fière ».

Mais alors, cette simple phrase, ne représente-t-elle pas à elle seule le poids de l’orgueil ?

Georges Bernanos écrivait dans le Journal d’un curé de campagne (éditions Plon) : « Il est beau de s’élever dans la fierté. Encore faut-il l’atteindre »

Allez, un peu d’humilité ! Accepte-donc d’aimer briller et que l’on te félicite de ta réussite ! Apprends à recevoir des félicitations, de toi, et des autres. Parce qu’il est difficile le chemin vers la liberté, celui de se reconnaître tel que nous sommes.

Accueillir des félicitations et s’autoriser à dire que nous sommes heureux d’avoir réussi. C’est aussi de l’humilité. L’important n’est pas de se taire. L’important c’est l’intention. Quelle est mon intention quand j’exprime ma satisfaction ? Est-ce que je souhaite partager ma joie d’avoir réussi ou bien est-ce la volonté de montrer que je fais mieux que les autres ?

Ainsi l’orgueil s’exerce dans la comparaison et l’humilité dans le partage. Le premier vise à séparer, la seconde à rassembler. Entre ombre et lumière, je choisis d’éclairer la première à la lumière de mes pensées.

Je vous parlerai une autre jour de l’orgueil par procuration. Mais aujourd’hui, je suis simplement heureuse de vous partager mon cheminement personnel sur ces sujets simples de ma vie…

 

Bonne semaine à vous.

Isabelle ABBADIE-BAOUSSON

 

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