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Sutra I.17 – L’état de pure conscience, la clairvoyance permanente.

- Temps de lecture : 3 minutes

La clairvoyance, cet état qui nous permet de voir ce qui se passe dans nos vies, sans se laisser guider par les émotions.

 

I.17 Vitarka-vichāra-ānanda-asmitā-rūpa-anugamāt samprajnātah.

« le Samādhi Samprajnāta, dans lequel la conscience est encore tournée vers l’extérieur, fait appel à la réflexion, au raisonnement.
Il s’accompagne d’un sentiment de joie et du sentiment d’exister.ʺ*

 

Vitarka, le raisonnement – vichāra, l’examen mental, l’investigation – ānanda, la joie sans objet – asmita, la conscience du « je suis » – rūpa, forme – anugamāt, passe par, vient de – sam, idée de perfection, pra, idée d’aller vers l’extérieur, jnā : connaître.

 

L’état de pure conscience ou Samādhi nécessite plusieurs étapes.

L’état de conscience Samprajnāta s’établit par notre relation à l’extérieur, avec les émotions et notre vécu personnel. Ce sont notre raisonnement et notre réflexion qui nous permettent de prendre conscience de ce qui se passe en nous (vitarka).

Par l’observation que nous portons sur l’objet d’expérience, nous examinons avec subtilité ce qui se arrive (vichāra)

L’esprit ne se disperse plus et le calme s’installe, apportant une nouvelle compréhension de la vie, source de joie sans objet (ānanda).

Alors, nous rentrons dans une conscience d’être qui n’a pas de lien avec l’égo. Il s’agit d’un état de clairvoyance qui dépasse l’individualité, une transcendance. Mais elle est encore établie sur le « je » (asmita), l’individu. Elle peut à tout moment rebasculer dans les comportement égotique et nous entraîner dans les méandres de la pensée et la souffrance qui en découle.

Mais ça veut dire quoi, en clair ?

Swami Prajnanpad disait à Arnaud Desjardins : « Arnaud, vous n’avez qu’à voir ».

Mais voir quoi ? Comprendre quoi ?

Nous comprenons des choses qui jusqu’alors nous échappaient.
Nous comprenons doucement que nous sommes conditionnés et nous nous observons agir, évitant des conflits ou des heurs inutiles, sources de souffrance.

Cette compréhension nous donne cette joie béate (ānanda). Nous n’avons pas besoin d’explications.

La pratique et le développement de la connaissance de soi, à travers les textes, nous permettent d’accepter la Vie.
Accepter de vivre, même les choses les plus difficiles, sans lutter contre, mais en faisant avec.
Traverser simplement les épreuves qui nous arrivent, ou en se laissant traverser par ce qui est inévitable…

Par exemple, à quoi bon se plaindre du temps qu’il fait ? La pluie est là ou la chaleur, ou la neige… Pouvons-nous agir dessus et le modifier ? Non ! Alors, pourquoi lutter et se plaindre sur quelque chose qui de toute manière ne changera pas ? Pourquoi devenir acariâtres pour des choses sur lesquelles nous n’avons aucune prise ?

Cet exemple est simple, mais il est des domaines plus compliqués, où nous nous rendons compte que nous sommes prisonniers des conditionnements de notre passé.

Ainsi, pourquoi certaines personnes se soumettent à un employeur, un manager autoritaire et dictateur, alors que d’autres se rebellent ?
Parfois, en accompagnement, certains coachés racontent qu’ils reproduisent des schémas de fonctionnement d’une entreprise à l’autre. Ils se retrouvent confrontés à une situation proche, dans chaque entreprise où ils exercent.
En mettant en lumière cette posture, ils peuvent agir dessus pour ne plus se laisser happer par le poids des habitudes. Ils peuvent se libérer de ce conditionnement. Alors, une joie s’installe du fait de la compréhension de ce qui se joue pour eux. Une sorte de libération.

 

Nous pourrions dire que le Samādhi Samprajnāta représente la voie et la voix de notre conscience qui s’expriment dans nos actions.

 

Côté coaching, cette semaine :

  • Comment puis-je me libérer des conditionnements ?
  • Comment puis-je faire pour voir ?
  • De quelle manière puis-je accepter de lâcher prise et me laisser porter par ce qui se passe, sans vouloir tout contrôler ?
  • Quels seront les effet ressentis ?

 

Côté yoga, assis sur une chaise et le dos droit :

  • Inspirer et laisser le bras monter à la verticale
  • Expirer, laisser le bras redescendre.
  • Alterner un bras puis l’autre
  • Observer mes sensations à chaque fois.
  • Observer les différences, sans jugement. Juste être le témoin de ce qui se passe.
  • Comment faire pour ne pas rentrer dans un mouvement automatique ?
  • Est-ce que mes sensations sont les mêmes à chaque mouvement ou y a-t-il des différences ?

 

Bonne semaine à vous.

Isabelle ABBADIE-BAOUSSON

 

Traduction Françoise MAZET – Yoga-Sutras Patanjali – Albin Michel – Spiritualités vivantes.

 

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