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Sutras I.5 et I.6 – Les vrittis : cinq modalités de fonctionnement du mental sources de souffrance

- Temps de lecture : 3 minutes

Dans la continuité de l’étude des Yoga-Sutras dans notre vie de tous les jours. 

I.5Vrittayah panchatayyah klishta-aklishtāh
Les modifications du mental sont au nombre de cinq, douloureuses ou non*

I.6 Pramāna-viparyaya-vikalpa-nidrā-smritayah
Ce sont le raisonnement juste, la pensée erronée, l’imagination, le sommeil et la mémoire*

Selon Patanjali, notre psychisme nous coupe de la réalité de cinq manières différentes. Et ces perturbations sont source de souffrance, ou de plaisir. Finalement, l’important est que joyeux ou malheureux, nous ne sommes pas dans l’état de Yoga. Notre mental est juste instable.

Je revois le jour où, en terminale, notre fille aînée a appris son intégration dans l’école qu’elle avait choisie pour poursuivre ses études. Elle faisait des bonds, criait et pleurait de joie. Une extériorisation très forte de son émotion qui, au regard des adultes que nous étions, nous paraissait démesurée. Nous pouvons dire que son mental était « positivement exacerbé ».

Elle aurait pu ne pas être reçue et pleurer de tristesse ou de colère. Nous aurions parlé alors de « perturbation négative » du mental. Dans tous les cas, l’émotionnel aurait parlé.

Au sutra I.6, Patanjali énumère les cinq modes de fonctionnement du psychisme avant de nous les présenter plus avant dans les aphorismes suivants.

C’est ainsi que selon les moments de notre vie, l’une ou l’autre des modalités influencent notre manière d’agir. Nous sommes entraînés par notre culture, notre environnement, notre éducation qui sculptent nos conditionnements. Nous gravons notre histoire personnelle dans notre psychisme et nous jouons le rôle de notre vie, au risque de tomber dans des manipulations néfastes dans nos relations à la vie et avec les autres. Nous jouons des scènes de vie selon le triangle dramatique de Karpman et passons du rôle du bourreau à celui de victime ou de sauveur, en jonglant et glissant de l’un à l’autre, jusqu’à détruire toute relation de confiance et notre estime de soi.

J’aime à dire parfois que je joue à me raconter des histoires pour me faire pleurer, et me positionner en « victime de la vie ».

Comprendre la base de notre raisonnement, de notre pensée nous permet de déjouer ces jeux psychologiques et de voir la réalité. Satya en sanskrit.

Le yoga, par la pratique, va venir nous aider à nous défaire de ces schémas de construction mentale. Nous déployons notre raisonnement comme outil de transformation positive. Notre pensée nous permet de nous adapter aux situations, sans se fonder sur des histoires passées.  Notre imagination sert notre créativité et libère notre artiste intérieur. Nous dormons du sommeil du juste. Enfin, notre mémoire est sollicitée en tant que source pour répondre à un besoin précis, sans être teintée des couleurs de l’affect.

 

Côté coaching, pour aller plus loin dans cette réflexion :

  • Comment mon mental me permet-il d’interagir avec le monde ?
  • De quelle manière ces modalités du mental me portent-elles à vivre ce qui se présente à moi ?
  • Quelles sont celles qui prédominent dans mon vécu ?
  • Comment les intégrer sans qu’elles n’impactent ma vie ?

 

Côté yoga, une pratique :

Virabhadrāsana 1 

Vous commencez par la jambe droite.

  • Partez de la posture debout, pieds écartés de la largeur de vos hanches.
  • Faites un grand pas vers l’avant avec votre pied droit en conservant l’écartement des hanches pour l’équilibre.
    Faites un pas suffisamment grand pour sentir l’ancrage. Cependant, un petit écart entre les deux pieds permet de garder l’équilibre. Vous évoluerez avec le temps.
  • Le pied arrière est dirigé vers l’extérieur avec un angle d’environ 45 degrés. Il est ancré dans le sol par la jambe tendue.
  • Le pied avant est droit, tourné vers l’avant du tapis. Le genou est à 90 degrés et plié au-dessus de la cheville ou dessus le pied.
    Il n’est pas en arrière de la cheville ou à l’avant du gros orteil. C’est ce qu’on appelle une fente avant.
  • L’alignement des hanches est la base de la posture du guerrier I.
    Elles sont face au mur devant vous.  La hanche du côté de la jambe arrière reste face aussi.
  • Votre bas du corps est fermement ancré dans le sol, par les pieds.
  • Le haut du corps est tourné vers le ciel.
  • Levez vos bras vers le ciel en alignant les poignets, les coudes et les épaules sur la même verticalité. Les épaules restent souples et basses. La cage thoracique s’ouvre en direction du ciel.
  • En cas de problème aux épaules, posez les mains sur les épaules ou ramenez les coudes pliés à la taille, mains tournées vers le plafond, avant des bras parallèles au sol.
  • Laissez-votre respiration s’installer dans la posture et restez tant que vous êtes confortables.
  • Pour quitter la posture, relâchez les bras le long du corps et ramenez les pieds gauche à côté du pied droit.
  • Prenez un temps d’observation dans la posture debout – samasthiti – avant de reprendre à gauche.

 

Bonne semaine à vous.

Isabelle ABBADIE-BAOUSSON

 

*Traduction Françoise MAZET – Yoga-Sutras Patanjali – Albin Michel – Spiritualités vivantes.

 

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