Le silence de nos pensées

Il est 16h46, ce dimanche 12 décembre 2021. Je suis là, devant ma feuille blanche et je dois publier pour 17h45. Et voilà, je n’ai pas envie d’écrire…

Cela fait trois jours que je veux produire un article pour tenir mes engagements vis-à-vis de moi-même et entretenir mon blog. Je me suis engagée à rédiger un article toutes les semaines, et ce rendez-vous est un plaisir. Mais ce week-end, je sèche.

Je reviens sur le thème de la semaine proposé dans mon planning éditorial. Il s’agit du silence.

C’est merveilleux ! C’est la raison pour laquelle je ne parviens pas à écrire depuis vendredi ! J’ai passé la semaine dernière à écrire une formation sur la gestion du stress que je dois animer en janvier, et mon mental n’a cessé de fonctionner et de produire des pensées et des réflexions.

Et depuis vendredi soir, je ne peux plus produire. Je veux du silence !

En cherchant une idée pour mon billet, j’ai repris le livre « Le pouvoir du moment présent » de Eckhart TOLLE. Dans les premiers chapitres, il nous explique comment « se libérer du mental », ces pensées qui ne cessent de nous encombrer. Ces petites voix permanentes qui jugent et observent tout ce que nous faisons ou ce que font les autres. Vous savez, le petit diable sur votre épaule qui dit : « ce n’est pas comme ça que tu vas y arriver, tu es nulle ma pauvre » ! Ou encore : « regarde-le celui-là, comme il est porte beau dans sa Cayenne ! ». Bref, toutes ces pensées inutiles qui vous encombrent et vous empêchent de trouver le calme. Les véritables envahisseurs de votre bien-être.

Il nous explique que cette voix intérieure je cite : « ravive peut-être un passé proche ou lointain ou bien alors imagine et rejoue d’éventuelles situations futures ». Le film que nous jouons est  la plupart du temps dramatique et la fin est souvent malheureuse et angoissante. Un bon moyen pour se positionner en victime de la vie, ou pour ne pas s’aimer, si ce n’est se détester.

Mais, comme nous le dit Patanjali dans les Yoga Sutras : « la douleur à venir peut être évitée » Yoga Sutra II.16. Il suffit de prendre du recul et comprendre que nous ne sommes pas la pensée qui surgit. Le film qui est joué est une histoire que nous nous racontons. La pensée est une production de notre mental. Et quand nous parvenons à observer la pensée en elle-même, nous devenons témoin de ce qui se passe.

Alors, nous interrompons le flux des idées et sommes à même de créer un espace entre chacune d’entre elles.

Cet espace est un vide qui nous repose. Il nous apaise. Le but, est de parvenir à agrandir ce vide et trouver le silence. Alors, dans le calme, le flot incessant des pensées étant interrompu, nous découvrons la paix intérieure.

Petit à petit, en étant dans ce calme profond, vous pouvez accueillir votre Êtreté. Vous êtes en communion avec votre partie divine, le témoin. Vous êtes joie et amour. Rien ne vous perturbe plus.

Et bien, je sais maintenant pourquoi je ne pouvais pas écrire. Je voulais stopper le flux de mes réflexions. J’avais trop sollicité mon mental pour écrire la formation. J’avais juste besoin de me connecter à moi-même, et Être tout simplement.

Le silence de mes pensées.

Si vous aussi, vous avez besoin de faire taire votre mental pour vous connecter à vous-même, je vous propose un exercice de méditation.

Reculez sur votre chaise et laissez-vous respirer quelques secondes.
Observez l’air qui rentre à l’entrée de vos narines et l’air qui sort à l’expiration.

Puis, portez l’attention sur vos pensées pendant quelques secondes.

A quoi pensez-vous ?

Cette pensée est-elle agréable ou désagréable ?

Est-elle continue ? Ou discontinue ?

Y-a-t-il un espace entre la pensée et la suivante ?

Et cet espace est-il long ou court ?

Laissez faire. Sans jugement. Observez.

Petit à petit, en vous laissant porter par votre respiration, peut-être allez-vous observer que le flux se calme. Vous êtes moins assailli.

Peut-être même sentez-vous une joie sans objet, intérieure. La Sérénité, La Paix. Ananda, en Sanskrit.

Le Silence du mental, c’est cela. Le début de la libération de l’emprise des pensées sur notre vie.

Vous pouvez vous exercer le matin au réveil, ou le soir, au coucher.

 

Je vous souhaite une bonne semaine.

Isabelle ABBADIE-BAOUSSON

 

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