Le bonheur ne s’achète pas, il se vit et se construit…
Hier, nous avons passé notre soirée avec notre fille cadette. Nous avons eu la joie d’échanger sur nos vacances respectives et nous nous sommes racontés, relatant nos séjours, nos visites, nos différentes retrouvailles de cet été.
Puis nous avons parlé de la rentrée, notre Rentrée à tous les trois. Quels étaient nos projets pour cette nouvelle année scolaire ?
Au réveil, notre discussion de la veille s’est invitée dans ma mémoire. J’ai repensé comment nous en étions arrivés là ? Notre ‘’chemin de vie’’ depuis que nous nous étions rencontrés mon mari et moi.
À la recherche du bonheur perdu…
Le 1er novembre 1992, j’atterrissais à Fort de France, quittant une vie qui m’avait échappée. Je quittais mon ex après deux ans de mariage et fonçait tête baissée vers le rêve de mes 12 ans : vivre en Martinique.
Triste et perdue après deux ans d’un mariage malheureux, je rejoignais Madinina, l’Île aux fleurs, l’Île des revenants. « Quand tu es venue ici une fois, tu rêves de revenir aussi souvent que tu le peux », m’avait dit Guy, un de nos amis Antillais.
J’étais bien décidée à m’installer là et vivre pour moi, et pour moi seule.
Adieu homme menteur et malhonnête ! Adieu grande ville anonyme ! À moi la Vie, la mer, l’Amour de moi : charité bien ordonnée commence par soi-même !
Dans ce contexte fort désagréable, me sentant trahie par un homme que je n’aimais pas, j’étais bien décidée à trouver le bonheur qui me semblait perdu.
Une rencontre étrange
Six jours après mon débarquement, mes parents, installés à Morne-Vert depuis quatre ans, me proposaient de les accompagner chez une amie qui organisait une fête pour le mariage de son fils aîné.
Pas très intéressée, les arguments de ma mère finirent par me convaincre. Nous étions le 7 novembre 1992, quand nous partîmes chez Sylvianne.
C’est là que, dix minutes après mon arrivée, apparaissait un jeune homme à la chemise bariolée, au sourire rieur et la parole blagueuse, tout juste déboulé, comme moi, de Métropole. Finalement, la soirée allait être différente que ce que j’avais prévu : de nulle et inconsistante, elle devenait plaisante et enthousiasmante.
C’est ainsi que je faisais connaissance avec l’homme de ma vie. L’homme d’une vie…
Le début d’un chemin de vie
Nous avons emménagé dans mon appartement, route de Terreville à Schoelcher. Lui, volontaire à l’aide technique (VAT) pour son service militaire dans une entreprise locale et moi consultante en informatique de gestion, dans une autre.
Une seule devise nous a guidés durant ces années : pas de regrets !
Notre ligne de conduite consistait à profiter de la vie, avoir des projets, expérimenter, tester, s’amuser, se planter, se relever, recommencer.
Nous sommes restés en Martinique durant deux ans. Nous avons vécu des expériences heureuses et d’autres moins, mais toujours convaincus que notre seul objectif c’était de vivre.
Bientôt trente ans de vie commune
Cela fera bientôt trente ans ! Déjà.
Depuis le début de notre aventure commune, nous avons évolué dans plein de villes différentes et dans différents domaines.
Nous avons rempli notre existence d’expériences de vie diverses et variées, tant personnelles que professionnelles. Certaines ont été ce que l’on appelle de belles réussites, d’autres ont été beaucoup plus douloureuses. Mais nous avons toujours choisi et choisissons toujours de vivre l’aventure de la vie.
Les deux plus belles que nous ayons partagées, ce sont les naissances de nos deux filles et l’expérience de l’amour inconditionnel à travers elles.
Toutes les deux se posent aujourd’hui des questions sur leur avenir et ce qu’elles feront ou aimeraient faire après leurs études ?
Et maintenant, que vais-je faire ?
Aujourd’hui, si je prends mon clavier pour frapper ce texte, c’est juste pour leur dire, et vous dire à vous, chers lecteurs.trices : les émotions guident nos vies, forgent nos croyances et inversement.
Je crois que nous sommes nés pour apprendre de nos émotions.
Ce n’est pas le matériel qui nous donne le bonheur. Ce n’est pas la possession qui nous l’offre.
C’est ce que nous décidons de vivre et de faire.
Alors, si vous avez des envies, si vous voulez tenter des expériences, essayez !
Vous rencontrerez des embuches et vous échouerez. Oui ! Et c’est très bien !
C’est une des portes du bonheur. L’expérimentation du champ de vos émotions en conscience.
Observez un enfant qui apprend à marcher. Il tombe et il se relève. Il retombe et il se re-relève. Et encore il tombe et il se re-re-relève… jusqu’à ce qu’il trouve l’équilibre et l’assurance. Jusqu’à ce qu’il ressente la force, sa force intérieure. Cela s’appelle la foi.
Nul n’est besoin d’attendre Dieu pour être heureux. Le divin est en nous. Il nous guide. C’est cette lumière intérieure qui nous permet de bâtir notre chemin, parfois piste, parfois avenue. C’est cette construction même qui nous illumine. Tant que vous aurez la foi en votre capacité à être et à faire, vous éprouverez de la joie, cette émotion si gratifiante !
Votre persévérance et votre amour de vous face à l’épreuve est votre carburant. C’est ce que j’appelle l’estime de nous : une joie d’être, d’agir, de vivre avec des tous petits riens, au présent !
En fin de compte, observez : le bonheur n’a pas de prix.
Il ne s’achète pas, il se vit et se construit…
Bonne semaine à vous.
Isabelle ABBADIE-BAOUSSON
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