Et si c’était ça l’Amour…
Je viens de rentrer du week-end que j’animais au Monastère Sainte Marie de Prouilhe, dans l’Aude.
UN TEMPS POUR SOI, Yoga et Méditation.
Lors de ces week-ends, j’anime des séances de yoga, un atelier de marche méditative, une séance de pranayamas, le tout entremêlé, pour les participant(s).(es) qui le souhaitent, aux offices religieux de moniales Dominicaines.
Ce sont des moments privilégiés, une vraie coupure avec la vie trépidante qui rythme habituellement notre quotidien.
Ce week-end, le thème de l’Amour s’est invité dans nos échanges, avec des partages forts, portant sur le respect de soi et des autres, dans nos différences.
En rentrant, une prière que j’aime à réciter m’est revenue que je vais vous partager aujourd’hui. Ce texte amène vers l’humilité et me porte chaque jour qu’il m’est donné de vivre.
Attribué à Saint François d’Assise, il est mon introduction à mes journées de travail, avant que je ne me mette en action.
Dieu de mon cœur, dans le silence
de ce jour naissant,
Je viens te demander la paix, la sagesse, la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde
Avec des yeux tous remplis d’amour
Être patient(e), compréhensif(ve), doux (ce)et sage,
Voir au-delà des apparences
tes enfants comme tu les vois toi-même,
et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie,
Garde ma langue de toute malveillance,
Que seules les pensées qui bénissent
demeurent en mon esprit,
Que je sois si bienveillant(e) et si joyeux(se)
Que tous ceux qui m’approchent sentent
ta présence.
Revêts-moi de Ta beauté Seigneur
Et qu’au long de ce jour je te révèle.
Lors de mes journées, quand je sens des émotions telles que la colère, ou des bouffées d’intolérance apparaître dans mon cœur, j’aime à me rappeler ce passage : voir au-delà des apparences tes enfants comme tu les vois toi-même, et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Cela me rappelle les bases de la CNV qui disent, que dans nos paroles ou nos actes, nous répondons à un besoin que nous devons nourrir. Et quand je ne suis pas ok dans ma relation à l’autre, qu’il ou elle m’irrite, qu’est-ce que ça vient toucher chez moi ? Et surtout quel besoin la personne nourrit-elle quand elle peut ne pas faire preuve de respect à mon égard ?
Si je la regarde avec des yeux tous remplis d’amour et que je vois au-delà des apparences, je me mets en capacité d’observer la part lumineuse et positive de cette personne.
Le fait de me poser la question « quels sont ses besoins ? » me permet cette mise en conscience qui m’évite de rentrer dans un conflit stérile et inutile avec elle. Et si je ne suis pas capable de l’écouter avec bienveillance, parce que trop touchée par ses propos, je n’hésite pas à me retirer, faisant preuve d’auto-empathie. Je me préserve en toute clairvoyance et j’attends le moment opportun, pour chacun de nous, pour revenir expliquer ce que j’ai éprouvé et accueillir son propre ressenti, son besoin. Nous pouvons trouver la solution qui nous convient à tous les deux.
Alors, en revenant sur les échanges riches de ce week-end, je me dis maintenant : et si c’était ça l’Amour ? Aimer l’autre, en faisant abstraction de ce que je n’apprécie pas chez lui ou elle, sa différence qui m’irrite. Et si la relation ne me convient pas, l’acte d’Amour commencera pour moi par le retrait que j’effectuerai afin de ne pas entrer dans la violence.
Aimer, c’est parfois se taire et entendre que l’autre n’est pas d’accord avec moi. Et alors ? Quelle importance ? Cela n’empêche pas que cet(te) autre est humain(e), comme moi, donc parfaitement imparfait(e). Respecter la différence de sa pensée, de sa culture ou de ses croyances, c’est l’aimer.
Et pour vous, l’Amour, c’est quoi ?
Bonne semaine.
Isabelle ABBADIE-BAOUSSON
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